
Auto-entrepreneur : vos déclarations clés
Découvrez les obligations déclaratives essentielles pour auto-entrepreneurs et évitez les erreurs qui peuvent coûter cher à votre activité.
Le 01/06/2025 par Alex D.
Vous avez choisi le statut d'auto-entrepreneur pour sa simplicité et sa souplesse ? Excellent choix. Mais derrière cette apparente légèreté administrative se cache une série d’obligations déclaratives à respecter scrupuleusement. Quelle déclaration doit faire un auto-entrepreneur ? C’est la question que se posent nombre de travailleurs indépendants, souvent confrontés à un enchevêtrement de démarches et de délais.
De la création de votre activité jusqu’aux déclarations périodiques de chiffre d’affaires, en passant par les obligations fiscales et comptables, ce guide vous donne une vue d’ensemble claire et structurée. Que vous débutiez ou que vous soyez déjà en activité, comprendre les étapes clés à respecter est essentiel pour éviter les erreurs, les pénalités… et rester concentré sur ce qui compte vraiment : développer votre activité.
Les démarches de création : immatriculation et obligations initiales
Avant de lancer son activité, un auto-entrepreneur doit franchir une étape essentielle : l’immatriculation. Cette formalité se réalise exclusivement en ligne via le guichet unique des formalités d’entreprise. Fini les formulaires papier ou les allers-retours au greffe : tout se fait désormais de manière centralisée, simple et rapide.
L’inscription permet d’obtenir un numéro SIRET, indispensable pour émettre des factures et ouvrir un compte bancaire professionnel. Selon la nature de l’activité, l’auto-entrepreneur est immatriculé :
- au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) pour les activités commerciales,
- ou au Répertoire des Métiers (RM) pour les activités artisanales.
Pour compléter la demande, plusieurs pièces justificatives sont à fournir : une pièce d’identité, un justificatif de domicile, une déclaration sur l’honneur de non-condamnation, et, dans certains cas, un justificatif de qualification professionnelle.
Dès la validation de l'immatriculation, certaines obligations initiales entrent en jeu. Il est vivement conseillé d’ouvrir un compte bancaire dédié à l’activité si le chiffre d’affaires dépasse 10 000 € pendant deux années consécutives. De plus, l’auto-entrepreneur doit choisir son régime fiscal (versement libératoire ou non), déclarer son début d’activité à l’URSSAF, et s’assurer qu’il dispose d'une assurance professionnelle si son activité l'exige.
Enfin, bien que le Stage de Préparation à l’Installation (SPI) ne soit plus obligatoire, il reste utile pour les artisans souhaitant acquérir des bases en gestion d’entreprise.
Ces démarches, bien que techniques, posent les fondations d’une activité durable. Prendre le temps de les comprendre, c’est déjà faire un pas vers la réussite.
Les déclarations périodiques : chiffre d’affaires, cotisations sociales et impôts
Une fois immatriculé, l’auto-entrepreneur entre dans le rythme des déclarations périodiques, essentielles pour rester en règle avec l’administration. Trois éléments clés sont à surveiller de près : le chiffre d’affaires, les cotisations sociales et l’impôt sur le revenu.
Déclaration du chiffre d’affaires
C’est la déclaration la plus fréquente. Elle se fait chaque mois ou chaque trimestre, selon l’option choisie lors de la création de l’activité. Cette formalité s’effectue sur le site de l’Urssaf. Le chiffre d’affaires brut doit être indiqué, sans déduction de charges ni de frais. Et même en cas de chiffre d’affaires nul, la déclaration est obligatoire — sous peine de pénalités.
Versement des cotisations sociales
Les charges sociales sont calculées automatiquement à partir du chiffre d’affaires déclaré. Leur taux varie selon la nature de l’activité :
- 12,3 % pour les activités commerciales,
- 21,2 % pour les prestations de services artisanales ou commerciales,
- 21,1 % pour les professions libérales relevant de la Cipav ou de l’Urssaf.
Ce système simplifié évite les mauvaises surprises : pas de chiffre d’affaires, pas de cotisations à payer.
Déclaration fiscale
L’auto-entrepreneur doit également déclarer ses revenus à l’administration fiscale, chaque année au printemps. Deux cas de figure :
- S’il a opté pour le versement libératoire, l’impôt est payé en même temps que les cotisations sociales, sous forme de pourcentage du chiffre d’affaires.
- Sinon, le revenu est intégré à la déclaration annuelle de revenus, dans la catégorie micro-BIC ou micro-BNC selon l’activité.
Dans tous les cas, il est indispensable de respecter les échéances et de conserver une trace de toutes les déclarations effectuées.
Les obligations complémentaires : comptabilité, CFE et spécificités selon l’activité
Être auto-entrepreneur ne signifie pas être libéré de toute obligation administrative. En plus des déclarations classiques, certaines règles complémentaires doivent être respectées pour rester en conformité.
Une comptabilité simplifiée mais indispensable
Pas besoin de comptable, mais tenir un livre des recettes à jour est obligatoire. Ce registre doit répertorier chaque paiement reçu, avec la date, le montant et l’origine (client, mode de règlement). Si vous exercez une activité de vente, un registre des achats est également requis. Les factures doivent être conservées pendant 10 ans, au format papier ou numérique.
La CFE : un impôt local à ne pas négliger
Toute activité professionnelle exercée en France expose à la Contribution Foncière des Entreprises (CFE), même si vous travaillez depuis chez vous. Bonne nouvelle : vous êtes exonéré la première année. Ensuite, le montant dépend de la commune et de la surface utilisée pour l’activité. Une déclaration initiale est à faire avant le 31 décembre de l’année de création.
Des règles qui varient selon votre métier
Certains secteurs exigent des démarches supplémentaires. Par exemple :
- Artisans : inscription au Répertoire des Métiers, assurance responsabilité civile professionnelle souvent obligatoire.
- Professions réglementées : justificatifs de diplômes ou d’expérience nécessaires (coiffeur, agent immobilier, etc.).
- Activités commerciales : inscription au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) obligatoire.
Enfin, pensez à adapter votre assurance selon les risques liés à votre activité. Même si elle n’est pas toujours obligatoire, elle peut vous éviter des mauvaises surprises.
Pour répondre à la question « Quelle déclaration doit faire un Auto-entrepreneur ? », il est essentiel de considérer l’ensemble des obligations administratives qui rythment la vie de ce statut. Dès la création, l’auto-entrepreneur doit procéder à une immatriculation et choisir son régime fiscal. Ensuite, il est tenu de déclarer régulièrement son chiffre d’affaires — mensuellement ou trimestriellement — pour le calcul de ses cotisations sociales et, le cas échéant, de son impôt sur le revenu.
À cela s’ajoutent des obligations complémentaires comme la tenue d’une comptabilité simplifiée, la déclaration et le paiement de la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises), ainsi que des règles spécifiques selon la nature de l’activité exercée (artisanale, commerciale ou libérale). Maîtriser ces déclarations est essentiel pour éviter les pénalités et assurer la pérennité de son activité.
En somme, un auto-entrepreneur ne se contente pas de créer son activité : il doit aussi en assurer le bon suivi administratif. Une gestion rigoureuse et anticipée de ses déclarations est donc la clé pour évoluer sereinement dans ce régime simplifié mais exigeant.

Crédits photo : Getty Images / GP. Boyer

Alex D.

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