Découvrez les avantages offerts par l'auto entreprise. Souplesse du régime, simplification des formalités, tour d'horizon des points positifs liés à ce statut.
Que vous soyez salarié ou chômeur, qu’il s’agisse d’un complément d’activité ou du lancement de votre activité principale, l’entrée dans le monde de la micro-entreprise est rapide et les formalités sont simplifiées.
Vous n’avez pas l’obligation de réaliser un apport en capital pour procéder à l’immatriculation de votre auto entreprise.
Attention toutefois à ne pas utiliser ceci comme un stratagème pour vous maintenir en deçà des montants permettant de continuer à maintenir le statut d’auto entrepreneur.
En cas de contrôle fiscal, vous risqueriez un redressement important et l’obligation de régulariser votre situation. (voir ci-dessous plafonds franchise de TVA et plafond du statut de micro entrepreneur).
Que vous décidiez d’exercer une activité libérale, artisanale ou bien commerciale vous n'aurez pas l'obligation de faire appel à un expert-comptable.
Vous bénéficiez en outre d’une exonération de TVA, qui vous permet de gagner un temps précieux lors de l’établissement de vos obligations comptables.
Pour rappel, il existe deux types de plafonds à connaître pour une micro entreprise :
Plafond annuel franchise de TVA
Plafond annuel du statut micro entrepreneur
Vous n’avez pas l’obligation de faire appel aux services d’un comptable, mais deux registres doivent toutefois être tenus à jour : le livre des recettes et le registre des achats. Ce dernier est obligatoire pour les activités commerciales, optionnel pour les activités libérales et artisanales.
La tenue des livres comptables peut être réalisées sur des supports papier ou des logiciels dédiés.
Parmi ces derniers, nous pouvons citer :
Mais de nombreuses autres solutions, gratuites ou payantes, existent.
Pas de bras, pas de chocolat ! En effet, si vous ne réalisez aucun chiffre d’affaires, vous ne paierez aucune cotisation ni bien sûr impôt sur le revenu…
Des dispositifs, comme par exemple l’ACRE, favorisent la création d’auto entreprise et visent à donner un coup de pouce aux chômeurs pour lancer leur propre activité.
L’auto entrepreneur peut opter pour le régime libératoire, ce dernier permet de payer l’impôt avec un montant correspondant au prorata du chiffre d’affaire réalisé.
En outre, les micro-entreprises qui déclarent un CA inférieur à 5 000 € se voient également exonérées de la cotisation foncière sur les entreprises.
La structure légère et adaptable de la micro entreprise lui permet de s’adapter en permanence. Elle est ainsi plus réactive et moins coûteuse qu’une entreprise classique. Les frais fixes sont réduits au minimum et permettent de pratiquer des tarifs concurrentiels.
Bien sûr, ces avantages ne doivent pas cacher l’existence d’inconvénients liés au statut d’auto-entrepreneur. Parmi les principaux, nous pouvons citer :
Lorsque l’auto entreprise est créée, la responsabilité personnelle de son créateur est engagée. Ainsi, si des dettes sont contractées par la micro-entreprise, c’est l’auto-entrepreneur lui-même qui peut être mis en cause et par là même ses propres biens personnels. La responsabilité de l’auto entrepreneur est alors illimitée.
Bon à savoir : une déclaration d’insaisissabilité peut être réalisée devant notaire. Ainsi le capital et les biens personnels de l’auto-entrepreneur peuvent être protégés.
En outre, comme l’indique le site de la FNAE :
« si l'entrepreneur est marié sous un régime de communauté légale ou conventionnelle, il doit, lors de sa demande d'immatriculation, justifier que son conjoint a été informé des conséquences sur les biens communs des dettes contractées dans l'exercice de son activité professionnelle ».
Même en cas de chiffre d’affaire faible.
Peu importe que le bénéfice soit faible, c’est la déclaration de votre seul chiffre d’affaire qui permettra le calcul de vos cotisations obligatoires et de votre impôt.
Ceci peut être particulièrement préjudiciable si vous avez des frais importants ou réalisez des achats pour vos clients.
Une couverture sociale minimale
C’est sans doute le principal écueil de l’auto entrepreunariat. En effet, en tant que profession libérale, vous ne bénéficiez d’aucune indemnité maladie ou chômage. En cas d’arrêt de travail, les autres activités sont légèrement mieux pourvues, mais des conditions limitent l’accès à ces droits. Ainsi, un artisan ou un commerçant en auto-entreprise peut-il avoir droit à des indemnités journalières en cas de maladie si :
La seule possibilité pour obtenir une couverture chômage est de souscrire à une assurance privée, dédiée aux auto-entrepreneurs.
Aucun investissement ne peut bénéficier d’aménagement ou d’amortissement fiscal à la micro-entreprise.
Un CA minimal est obligatoire pour ouvrir l’accès à ces droits.
Montants minimaux de chiffre d'affaires à réaliser en 2019 pour valider des trimestres d’assurance-vieillesse (CA pour 4 trimestres) :
Activité commerciale, y compris hébergement et restauration : 20 740 €
Prestation de services commerciale ou artisanale (BIC) : 12 030 €
Prestation de services commerciale ou artisanale et professions libérales non réglementées
(BNC) : 9 675 €
CIPAV Professions libérales réglementées (BNC) : 9 120 €
source : service-public.fr
Si durant deux années, ou 8 trimestres consécutifs, le CA est nul, l’auto entrepreneur perd alors son statut. Il perd alors les avantages liés au régime micro social simplifié.
Beaucoup de personnes associent encore la micro entreprise à un lancement ou un complément d’activité. Certains clients ou prospects peuvent alors être gênés par ce qu’ils considèrent être un statut transitoire. Ils peuvent ainsi hésiter à s’engager dans la durée avec une micro entreprise, car ils estiment que sa pérennité n’est pas garantie.